L’HISTOIRE DE LA BONNETERIE LE MINOR

Le Minor, ce sont plusieurs vies, celles de quatre patronnes qui vont porter haut leurs couleurs, et celle de la maille.


L’histoire de la Maison se raconte aussi au travers de ses mythes : le pull marin, le pull officier, la marinière, ou bien encore le kabig… Le Minor se découvre également à travers ses métiers, des métiers singuliers pour lesquels plus aucune école ne forme aujourd’hui.

Plongez dans la vie et l’histoire d’une marque fabricante, positionnement original en France s’il en est.

SAC CABAS BRODÉ LE MINOR

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Le Minor, ce sont plusieurs vies, celles de quatre patronnes qui vont porter haut leurs couleurs, et celle de la maille. L’histoire de la Maison se raconte aussi au travers de ses mythes : le pull marin, le pull officier, la marinière, ou bien encore le kabig… Le Minor se découvre également à travers ses métiers, des métiers singuliers pour lesquels plus aucune école ne forme aujourd’hui.

Plongez dans la vie et l’histoire d’une marque fabricante, positionnement original en France s’il en est.

1922

Mme Berthe Etui crée à Lorient la MBL, La Manufacture Bonneterie Lorientaise

L’entreprise fabrique des pulls marins pour les marins pêcheurs.
Le chandail marin, bien avant de devenir un vêtement de mode, a toujours été une armure contre les intempéries pour les travailleurs de la mer. L'ancêtre de la bonneterie Le Minor, MBL, pour Manufacture Bonneterie Lorientaise, fondée par madame Berthe Etui, se fixe l’objectif de protéger ces marins avec les meilleurs pulls possibles, en créant un premier atelier de fabrication en 1922, rue du 62ème Régiment d'Infanterie à Lorient.

Les marins bretons ont une vie rude, au contact des éléments, à l'image des Terre-Neuvas. Ces marins, issus de toutes les familles bretonnes, partent dès 14 ans pour des campagnes de 9 mois pêcher la morue outre atlantique, au large de Saint-Jean et du golfe du Saint Laurent. A l'époque dans leur trousseau, les matelots emportent les tricots MBL en laine du pays, qu’ils portent parfois à même la peau, et qui devront être chauds et résistants.

Ce vêtement emblématique investira vite le barda des marins plaisanciers avant de devenir un incontournable des vestiaires masculin et féminin, en tant que symbole de l'élégance à la française.

1936

Marie-Anne Le Minor, crée à Pont L'Abbé l’entreprise LE MINOR

En parallèle, en 1936, un autre symbole breton naît à Pont L'Abbé. Le Minor, c’est d’abord le nom de sa fondatrice Marie-Anne, qui crée l’entreprise dans les années 30.

Elle rassemble autour d’elle les brodeurs du pays Bigouden, qui perpétuent un art décoratif traditionnel breton, en confectionnant d’abord des vêtements traditionnels folkloriques, des vêtements de poupée, puis du linge de table et de maison, et très vite du prêt-à-porter.

1950

Création du Kabig, pièce iconique et emblématique de Le Minor.

Le Kabig, pièce emblématique de la gamme Le Minor, habille les bretons petits et grands dès les années 50. Manteau en drap de laine, sorte de caban à capuche, on dit ce vêtement inspiré de celui des goémoniers, ces gens qui vivent à l’époque du ramassage des algues à marée basse, pour faire de l’engrais ou des médicaments. Il faut donc que ce vêtement soit chaud, couvrant, et à l’épreuve du temps. Pour en faire un vêtement tendance, Marie-Anne Le Minor l’a fait redessiner par René-Yves Creston.

1960

Le Minor devient une marque de mode : "une marque dans le vent"

À travers de nouvelles collections et de nouveaux produits inspirés de l’univers marin, la marque continue son développement.

1963

L’entreprise installe ses ateliers à Guidel. Plus de 150 personnes ont rejoint l’aventure entrepreneuriale

Pendant les années 30, MBL ne cesse de croître, mais est obligée de déménager à Quimperlé et à Pluméliau pendant la Seconde Guerre mondiale, avant un retour à Lorient à la fin de celle-ci. Sous la direction de Juliette Corlay, l’entreprise s’installe dans l’usine actuelle, à Guidel, en 1963, et commence à habiller le grand public en fabricant des pulls marins et des marinières en coton.

1970

L’entreprise remporte le marché de La Marine Nationale.

En 1970, MBL commence à fabriquer le jersey réglementaire de la marine nationale et fabriquera entre 5000 et 15000 pulls officiers par an pour la marine jusqu'en 2010. Aujourd'hui encore, l'atelier de Guidel continue à fabriquer ce pull fait pour durer toute une vie.

Le Minor emploie à Pont L’Abbé 500 personnes : un véritable symbole régional.

1982

Le Minor est rachetée par l’entreprise MBL

Pour mieux représenter l'excellence de la fabrication bretonne, Le Minor et MBL fusionnent en 1982 et s'installent ensemble à Guidel.

1987

La famille Grammatico reprend la direction de l'entreprise

L'entreprise est reprise par la famille Grammatico, en 1987. Sous sa direction, les étiquettes MBL laissent progressivement leur place à Le Minor. Passionnée par la création, Marie-Christine Grammatico restera 31 ans à la tête de l’usine, en imaginant au fil des saisons des marinières hautes en couleurs, avec des jeux de rayures toujours renouvelés.

1989

Développement de la marque sur le territoire asiatique avec notamment l’ouverture du marché japonais

Le Minor traverse la crise de l'industrie textile française (1990-2010) en se taillant avec succès une belle place à l'export, notamment au Japon, où les femmes coquettes ne jurent que par cette marinière traditionnelle fabriquée en Bretagne.

2000

Ouverture d’une nouvelle activité 

Le Minor développe son activité de façonnier (Fabricant) en France pour des marques haut-de-gamme et luxe.

2018

Jérôme et Sylvain, deux entrepreneurs passionnés du savoir-faire Français reprennent l’entreprise

En 2018, Le Minor est repris par deux amis qui entendent perpétuer un savoir-faire de qualité devenu très rare en France

2020

Le Minor représente le Morbihan à l’Élysée pour la première exposition du fabriqué en France et est lauréat de France Relance

Pour la première exposition du fabriqué en France, Le Minor est sélectionné par la préfecture du Morbihan pour représenter l’Elysée. Le Minor y expose un de ses pulls emblématiques, le 92012 écru-marine, symbole de sa fabrication bretonne depuis bientôt 100 ans, aux côtés de marques comme Guy Cotten, avec qui l’entreprise fabriquera plus tard près de 100 000 masques pendant la crise Covid.

2021

Développement du marché français

Cette année marque le redéploiement de la marque sur le territoire français, après une longue traversée du désert, durant laquelle elle s’était essentiellement développée à l’export. La marque est distribuée chez Merci et Centre Commercial à Paris, signe d’un beau recommencement et d’un repositionnement premium réussi.

2022

Le Minor fête ses 100 ans

L’année du centenaire est chargée en événements, à commencer par la remise en production du Kabig, le manteau emblématique de la maison. Ce centenaire étant synonyme de projection dans la modernité, Le Minor réalise 2 M € de travaux pour se doter d’un nouvel atelier de production, d’un nouveau magasin d’usine, et pour ouvrir un musée à Guidel. 

Cet anniversaire de 100 ans voit aussi naître des collaborations inédites avec Monoprix, L’Étiquette ou encore Norse Projet.

Enfin, en 2022, Le Minor sort son « Woolly pully », un pull fabriqué en laine recyclée et filée en France, véritable incarnation de la mission de la marque, qui est de sauvegarder les savoir-faire textiles en France.

2023

Obtention du label "Entreprise du Patrimoine Vivant"

Au terme d'une longue candidature, la maison Le Minor se voit décerner le label "Entreprise du Patrimoine Vivant". Ce label d'excellence couronne l'excellence des savoir-faire à l'œuvre au sein des ateliers Le Minor, et l'attention toute particulière portée à leur transmission. Pour les faire-valoir, Le Minor a souhaité mettre en avant tout particulièrement 3 choses : 

- L'intégration totale des savoir-faire propres à la fabrication de vêtements en maille. La mission que s'est donné Le Minor, c'est en effet de faire perdurer d'antiques savoir-faire textiles : un parti-pris courageux, pour rendre hommage à l'histoire centenaire de la maison, mais aussi au patrimoine textile breton. 

- Le tricotage d'un jersey épais : celui qui compose les marinières historiques de la maison Le Minor. Un tissu lourd (pas loin de 400 grammes par m²) unique en France, dont la "main" très authentique, renforcée par l'utilisation d'un coton brut, est à elle-seule un témoignage.

- La recomposition d'un savoir-faire pour reproduire le Kabig, manteau breton à capuche, dont on retrouve des traces dès le XIIème siècle en Bretagne, et qui fait partie intégrante de l'histoire de la maison Le Minor. Mais au-delà de tout cela, ce label, qui revient directement aux ouvrières et ouvriers Le Minor, célèbre plus de 100 ans de savoir-faire et de transmission, et la reconnaissance d'un modèle d'entreprise engagée et sain.