Magazine d'été #3 - Plongez dans les coulisses de nos ateliers
VISITER UNE USINE
Depuis quelques années, en France, le tourisme de savoir-faire a le vent en poupe. Le phénomène - qui consiste à visiter une entreprise pour en découvrir l’envers du décor - constitue une forme de tourisme culturel immersif et local. Cette tendance n’est pas forcément nouvelle, mais elle est en pleine expansion, et elle trouve ses racines dans une volonté de consommer mieux, et de consommer plus localement.
La marque Le Minor, qui avait quasiment disparu du paysage en 2018 - en connaissant le paradoxe d’être davantage distribuée au Japon qu’en Bretagne où ses vêtements sont intégralement fabriqués - s’est approprié ce phénomène de tourisme vertueux.
Depuis 2018, il est possible de visiter nos ateliers, et d’en découvrir tous les secrets de fabrication. Parcourez avec nous 5 savoir-faire exceptionnels, qui pourront vous ébahir si vous venez visiter nos ateliers.
1 - Le tricotage
Le tricotage est un procédé mécanique qui implique de réunir des fils grâce à une série d’aiguilles. Si les fils utilisés (laine ou coton) ne sont jamais élastiques, le tissu obtenu après tricotage est toujours souple et extensible.
La Maison Le Minor tricote la laine depuis ses débuts. Les machines sont rectilignes, elles produisent des panneaux. Le tricotage du coton n’arrive que dans les années 70 et avec lui les imposantes machines circulaires. Durant les visites, on découvre ces machines au look rétrofuturistes avec de grands yeux.
Aujourd’hui ce sont douze métiers rectilignes et trois circulaires qui fonctionnent de concert.
2 - La vaporisation
La vaporisation, c’est cette action d’injecter de la vapeur dans les panneaux de maille issus du tricotage.
Cette action, totalement inconnue, est essentielle : c’est elle qui va “fixer” la maille, pour lui donner une forme définitive qui ne réduira pas au lavage. La vapo’ permet aussi de redresser le panneau et de réaligner les rayures.
Ce métier, très sensoriel, s’apprend au poste et se transmet de génération en génération.
3 - La coupe
Après le tricotage de l’étoffe, suit la non moins sensible étape de la coupe. La maille ne se laisse pas tailler facilement. Elle bouge, s’étire ; elle pourrait tout aussi bien être vivante.
Si à la difficulté de la maille, vous ajoutez celle de l’alignement des rayures, vous tenez là l’une des plus exigeantes et délicates coupes, toujours réalisées à la main chez Le Minor.
Les pièces ainsi taillées partent ensuite dans la fourmillante et lumineuse chaîne de confection.
4 - La confection
La confection est un long chemin.
Outre le piquage, le plus connu, le surjet assemble les côtés et ferme les manches, tout en accordant les rayures. Le travail se fait par superposition de deux couches. Si la pièce de dessous n’est pas visible, les rayures doivent pourtant être accordées !
Aujourd’hui, pour une meilleure fluidité du travail mais aussi un agrément accru pour les opératrices, chacune est désormais polyvalente. Les formations à ces métiers n’existant plus, elles sont formées en interne.
5 - Le contrôle qualité
Si les machines fonctionnent à plein régime, ce sont les habiles mains des techniciennes qui ajustent tout au millimètre, alignent les rayures, positionnent les étiquettes, montent les pièces, procèdent au raccoutrage, réparent à l’aiguille un défaut ou éliminent une impureté dans le tissu à la pince à épiler...
Et l’œil aiguisé des contrôleuses qui en quelques secondes vont tout repérer. Un détail, un infime décalage et retour aux machines.
Le contrôle et le repassage se font à l’unité, pour assurer une finition parfaite. La Maison est pointilleuse.
Voici ce que, chez Le Minor, nous entendons par atelier intégré : la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de production, du tricotage au montage.
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